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Une rencontre sur "l’accès à l’éducation dans le monde rural" met en exergue la relation dialectique entre l'enseignement et le développement

Lors de la deuxième journée du SIEL, le stand commun du Conseil national des droits de l’Homme, du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, du Conseil de la concurrence et de l’Instance centrale de prévention de la corruption, a accueilli plusieurs rencontres et débats autour des questions de l’accès à l’éducation, le printemps arabe, l’histoire du temps présent du Maroc et la lutte contre la corruption, ainsi que la présentation de l’ouvrage « le 89 arabe » coécrit par Edwy Plenel.

En effet, l’espace rencontre a abrité, le samedi 11 février 2012, un débat sur le thème « monde rural et accès à l’éducation ». Animé par Mme Naïma Senhadji, membre fondateur du Comité de soutien à la scolarisation des filles rurales (CSSF) et membre de son bureau, cette rencontre a été marquée par la participation de Mme Hennou Allali, membre du CNDH, M. Mohamed Mahdi, sociologue spécialisé dans le monde rural e, M.Mohammed Tabyaoui, vice-président du (CSSF) et M. Abderrahmane Hansal, président de l’association d’appui aux bibliothèques rurales.

Les participants à cette rencontre ont mis l’accent sur la nécessité du respect effectif du droit à l’éducation, responsabilité qui incombe, en premier lieu, à l’Etat qui doit garantir l’accès à l’éducation pour tous, y compris les habitants du monde rural et ce, en mettant en place les infrastructures de base et les ressources nécessaires en vue de rapprocher l’école des scolarisés et de leur offrir un enseignement de qualité.

Après avoir mis l’accent sur la relation dialectique entre l’accès à l’éducation et le développement dans le sens où l’un conditionne l’autre., les différentes interventions ont soulignéla nécessité de garantir l’accès de la population rurale à l’éducation, tout en adoptant des formules adéquates pour les nomades et des solutions durables pour la question de la réintégration des victimes de la déperdition scolaire dans le monde rurale.

D’un autre côté, les participants ont souligné l’importance de la création des foyers des jeunes filles scolarisées et des maisons de l’étudiante afin de leur permettre de poursuivre leur cursus scolaire, mettant en exergue, au passage, l’importance et la nécessité que ces espaces s’ouvrent sur des activités parascolaires et les activités d’auto-développement et de droits de l’Homme. De même qu’ils ont appelé à la promotion de la culture du livre et des bibliothèques dans le monde, en tant qu’outil principal d’éducation.

Autre espace et autre débat, celui organisé dans le cadre du printemps arabe autour de l’ouvrage « le 89 arabe » coécrit par Edwy Plenel. Le « 89 arabe », comme le présente son auteur, « c’est un dialogue avec mon ami l’historien Benjamin Stora sur cet événement inouï qui a commencé en Tunisie, qui s’est poursuivie en Egypte et qui aujourd’hui ébranle tout le monde arabe ». Pour l’auteur, » c’est le mouvement des peuples réécrivent leur histoire. Une histoire démocratique, une histoire d’égalité, une histoire de partage ».

Pour nous qui vivons en Europe, souligne Edwy Plenel, « c’est un événement historique de la même ampleur, d’où le titre du livre, que le début de la révolution française en 1789, un moment qui a réveillé l’Europe et qui a mis au cœur du débat en Europe la question démocratique et de l’égalité des droits ».

Dans l’axe « histoire et mémoire », le stand a abrité la présentation de l’ouvrage « Figuig à l’époque coloniale : 1912-1927 » de ses auteurs Mohamed Bouziane Benali et Hilali El Arabi.

L’ouvrage procède à une lecture analytique et approfondie des premières phases de la colonisation française de la région marquées notamment par la mise en place de la ville moderne et la création de liaisons avec la capitale. M. Ben Bouziane a indiqué lors de cette rencontre que « l’écriture de l’histoire du temps présent du Maroc ne peut se faire qu’en s’appuyant sur ce genre d’études locales et régionales », exprimant au passage son souhait de voir toutes les contributions produites dans ce domaine assemblées et regroupées.

Par ailleurs, M. Abdesselam Aboudrar, président de l’Instance centrale de prévention de la corruption a fait une intervention intitulée « Société, culture et corruption », dans laquelle il a considéré que l’élimination de la corruption est le fruit d’un effort intégré et durable, qui passe par la mise en place d’un « système national d’intégrité » qui prend en considération les niveaux juridique, éthique et éducatif.

Il a précisé dans ce cadre que la création d’un système national d’intégrité reste tributaire d’une volonté politique réelle, soutenue par une stratégie et un plan d’action à même de la mettre en œuvre. L’autre composante nécessaire à la mise en place de ce système de probité demeure le renforcement du rôle de parlement dans le contrôle de l’exécutif en matière de gestion des deniers publics et du rôle des organes de contrôle qui doivent être dotés des moyens nécessaires à son action, ainsi que la consolidation du rôle du secteur privé et des médias.

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