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M.Herzenni dans l’émission Pile et Face: « Le CCDH revenient à sa vocation initiale qui est de protéger et de promouvoir les Droits de l’Homme dans leur indivisibilité».

Sommes-nous en train d’avancer dans le respect des Droits et des libertés ? La citoyenneté a-t-elle un sens dans notre société ? Les citoyens marocains ont-ils pris conscience plus de leurs devoirs que de leurs droits ? Les acquis sont-ils immunisés et les marocains ont-ils franchi le guet en matière de violation et d’arbitraire. Le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme a vingt ans. Est-ce l’âge de raison? Ce sont là quelques interrogations et tant d’autres, auxquels a répondu le président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme, M.Ahmed Herzenni lors de l’émission Pile et face présentée par Narjis Rerhaye sur les ondes de la chaîne Inter le 02 juin 2010. Lors de cette émission qui avait pour thème «le CCDH a 20 ans : l’âge de raison», M.Herzenni était opposé à M. Fahd Yata, Directeur de la nouvelle Tribune.

Justement, le CCDH a-t-il atteint l’âge de raison ? Selon M.Herzenni, si le CCDH a en a pratiquement fini avec la mise en œuvre des recommandations de l’IER, il considère que le travail n’est pas terminé. « Nous allons nous concentré sur les droits économiques et sociaux et nous allons revenir à notre vocation initiale, qui est la protection et la promotion des Droits de l’Homme dans leur indivisibilité et dans leur entièreté. Cela va demander certainement un minimum de raison, mais surtout beaucoup de fougue et d’énergie ». Et M.Herzenni de préciser que la tendance aujourd’hui est de se doter de commissions nationales de droits de l’Homme, y compris dans les pays développés où de nouveaux droits sont générés par la société dont les droits environnementaux.

Concernant la mise en œuvre des recommandations de l’IER, le président du CCDH considère que « tout le monde peut faire une évaluation précise et objective de ce qui a été réalisé ». « Si on se réfère à des indicateurs quantitatifs et d’un point de vue technique, quelques soient la différence politique ou idéologique, la mise en œuvre a été effectuée à plus de 90% » a-t-il dit. La mise en œuvre technique signifie un paquet standardisé au niveau international qui comprend la réparation individuelle, la réparation communautaire, l’établissement de la vérité et l’initiation aux réformes institutionnelles. Il a ainsi indiqué que la réparation individuelle a pratiquement été achevée et que des projets sont en train d’être mis en œuvre dans toutes les régions concernées par la réparation communautaire. Pour l’établissement de la vérité, il a précisé que « le CCDH, avec les moyens dont il dispose, ceux de la justice transitionnelle, a eu le courage de dire qu’il y a 8 ou 9 cas qui n’ont pas été élucidés, mais cela ne veut pas dire qu’ils seront enterrés. Chaque qu’il y a du nouveau, nous y reviendrons ».

Pour ce qui est des réformes institutionnelles, M.Herzenni a tenu à faire le point. « Il n’a jamais été question que l’IER ou que le Conseil par la suite, rédige une nouvelle constitution pour le pays. Ce qui était attendu de nous est d’initier des réformes institutionnelles et nous l’avons fait » a-t-il dit, avant de préciser que le CCDH a émis un avis consultatif sur la questionb de la réforme de la justice, révisé le code pénal et la procédure pénale et se penche actuellement sur la question de la gouvernance sécuritaire.

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