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Réunion du CCDH avec l’Instance chargée du débat national Médias et Société

Le président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme, M.Ahmed Herzenni a participé, le 08 avril 2010 au parlement, à une réunion dans le cadre du débat lancé au parlement par l’Instance chargée du débat national Médias et Société.

Peu avant cette réunion à laquelle a pris part le Secrétaire Général du CCDH M.Mahjoub Al Haiba, M.Ahmed Herzenni a fait une déclaration à la MAP dans laquelle il a mis en exergue l’intérêt que porte le CCDH à la question de la presse. « La question de la presse fait partie des prérogatives de CCDH, en particulier en ce qui concerne le droit d'accès à l'information » a indiqué celui qui préside aux destinées du CCDH, avant "d’inviter le corps de la presse à autoréguler la profession et à élaborer une charte alliant liberté et responsabilité dans l'exercice du métier ". Abondant dans le même ordre d’idée, M.Herzenni a indiqué "qu'on ne peut pas parler de liberté d'expression sans évoquer la responsabilité du journaliste et la déontologie de la presse".

Par ailleurs, il convient de rappeler que le CCDH a été saisi par la Primature pour émettre un avis consultatif concernant le code de la presse, dans ses aspects relatifs aux libertés publiques et aux droits de l’Homme.

Sur la base des réunions tenues, notamment avec le ministre de la communication, les experts, le syndicat national de la presse marocaine, la fédération nationale des éditeurs, le CCDH a élaboré un mémorandum qu’il a remis au gouvernement. Un document dans lequel le Conseil a mis l'accent sur la nécessité d’approfondir l’examen du projet en prenant en considération les points suivants :

-Le rôle et les responsabilités des médias dans l’information des citoyens dans le processus de construction démocratique ;

-La consolidation des acquis constitutionnels en matière de liberté d’expression et la nécessité de développer un environnement professionnel à même de suivre les dynamiques de développement social que connaît notre pays ;

-Tenir compte du vide juridique sur l’accès à l’information et le droit à l’information ;

-Les dispositions comportent encore la contrainte par corps : sanctions d’emprisonnement et autres sanctions privatives de libertés ;

-La nécessité de définir et de préciser l’acte et le contenu médiatiques incriminés afin d’éviter toutes interprétations pouvant restreindre le champ des libertés d’opinion, d’expression et de création culturelle et artistique.

Il est souligné, en dernier abord, que le CCDH a ouvert un débat national sur cette question du code de la presse, à travers une conférence nationale à laquelle ont pris part les acteurs concernés et les experts du domaine. Une dynamique qu’il poursuit actuellement en concertation avec les responsables et les acteurs concernés en vue d’élaborer une vision globale et intégrée de la réforme du système de communication public selon une approche prospective. Parmi les questions les plus importantes sur lesquelles se penche le Conseil actuellement, la question de la déontologie de la profession et les défis auxquels est confronté le travail journalistique face à la révolution technologique, et les nouveaux supports médiatiques avec tout ce qu’ils posent comme problématiques éthiques, professionnelles et de droits de l’Homme.

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