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Droit à la participation politique et handicap : différentes positions, différentes expériences

Voter lors d’une échéance électorale, se porter candidat, adhérer à un parti politique, ou encore suivre l’actualité politique à travers les médias tels sont les différents aspects de la participation politique qui demeurent encore loin de la portée des personnes en situation de handicap et qui ont été au centre du débat vendredi 19 février 2016 dans le cadre de la rubrique « Une heure, une région » au stand du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à la 22ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).

En effet, plusieurs personnes en situation de handicap se sont présentées au stand à l’invitation de la Commission régionale des droits de l’Homme de Tanger-Tétouan pour présenter leurs expériences en matière d’accès à ce droit constitutionnel.

Karima El Haddad, membre fondateur de l’Association la Colombe blanche pour la protection des jeunes handicapés et qui avait tenté de s’impliquer dans la vie politique en tant que candidate, a dénoncé la discrimination et l’exclusion dont elle soufrait au sein de son parti en raison de son handicap.

Mme El haddad a mis en garde contre le manque de prise en conscience des partis politiques quant à l’importance de l’inclusion des personnes en situation de handicap et  leur représentativité au sein des  instances de décision.  

Pour Mohamed Moudden, membre de l’association Al Amal pour les personnes handicapées à Bab Taza et ancien candidat durant les dernières  élections communales et régionales, le handicap n’était pas le seul défi face à sa candidature. En effet, M. Moudden qui s’est porté candidat en milieu rural, devait également faire face aux préjugés toujours ancrés dans  la culture du monde rural vis-à-vis des PESH.

D’après M. Moudden, se porter candidat aux élections en tant que personne en situation de handicap est un parcours du combattant. 

Du point de vue d’une personne en situation de handicap ayant participé à plusieurs reprises aux échéances électorales en tant qu’observateur, Abdellatif Laânaya, a estimé que la dimension handicap est loin d’être intégrée dans l’opération électorale.

M. Laânaya, également président de l’association Fhemni, a souligné que l’électorat en situation de handicap, tous types confondus, est encore confronté aux problématiques d’accessibilités au niveau des bureaux de vote, ce qui affaiblit le taux de participation de cette catégorie qui représente pourtant 15 % de la population.