HOMMAGE POSTHUME À ASSIA EL OUADIE : UNE FEMME EXCEPTIONNELLE S’EN EST ALLÉE
L’heure était aux émotions, ce jeudi 20 décembre 2012 au théâtre Mohammed V à Rabat. Et pour cause, l’enceinte accueillait la cérémonie de commémoration du 40ème jour du décès de la regrettée Assia EL Ouadie, organisée par le Conseil national des droits de l’Homme et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, avec le soutien de sa famille.L’heure était aux émotions, ce jeudi 20 décembre 2012 au théâtre Mohammed V à Rabat. Et pour cause, l’enceinte accueillait la cérémonie de commémoration du 40ème jour du décès de la regrettée Assia EL Ouadie, organisée par le Conseil national des droits de l’Homme et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, avec le soutien de sa famille.
Le Chef du Gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, le Président du CNDH, M. Driss El Yazami, et son Secrétaire général, M. Mohamed Essabbar, M. Mahjoub El Haiba, délégué interministériel chargé des droits de l’Homme, M. Hafid Benhachem, délégué général de l’administration des établissements pénitentiaires et de la réinsertion, ses amis, ses collègues, ainsi que des personnalités du monde politique, culturel, artistique et des droits de l’Homme, ont tous répondu présent à l’appel du Conseil et de la Fondation en vue de rendre un dernier hommage à une militante, une dame de cœur et une femme engagée qui a marqué de ses empreintes les domaines associatif, de la justice et des droits de l’Homme au Maroc.
Les témoignages qui se sont succédés tout au long de cette soirée étaient unanimes pour vanter les mérites d’une femme qui a livré un combat inlassable en faveur des pauvres, des exclus et des détenus et qui a offert, avec beaucoup d’abnégation, sa vie aux démunis. Des moments forts, chargés de beaucoup d’émotion durant lesquels les personnes qui ont côtoyé la défunte pendant son long combat pour la défense des droits de l’Homme en général et des personnes privées de liberté en particulier, ont rendu un dernier hommage à la défunte. Pour ces derniers, rester fidèle aux valeurs de justice, d’équité et de dignité qu’elle a tant défendues, c’est avant tout poursuivre son combat pour ces mêmes causes, veiller à la diffusion des droits de l’Homme et garantir la jouissance de ces droits par les catégories les plus vulnérables.
Intervenant à cette occasion, M. Mohamed Essabbar a mis en exergue le parcours irréprochable de Assia El Ouadie en tant qu’avocate, magistrate, puis directrice des centres de rééducation pour jeunes délinquants, précisant qu’elle a contribué, avec professionnalisme et beaucoup de sagesse, aux actions du Conseil consultatif des droits de l’Homme et au processus de justice transitionnelle. Sa maladie, a-t-il dit, ne l’a pas empêché d’assumer, tout récemment, la responsabilité scientifique et technique du rapport du CNDH sur la crise des prisons.
Pour sa part, Youssef Chahbi, fils de la défunte, a affirmé dans une allocution prononcée au nom de la famille de Feu Assia El Ouadie, que ‘les êtres partent et les valeurs restent et sont immortelles’. « A tous ceux qui croient en sa cause, ses sacrifices, ses apports et en l’effusion d’amour qu’elle offre, et à tous ceux qui ont foi en sa révolution, constante dans le temps et l’espace, et en son déni de la violence et de toutes formes d’injustice dans notre pays, nous disons que ces choses-là ne sont pas mortes, ce sont des valeurs immortelles’, a-t-il dit non sans émotion.