Genève : Le Conseil appelle les INDH à insuffler une nouvelle dynamique au CIC
C’est une véritable opportunité de débat et d’échange qui s’est offerte aux participants à la 26ème réunion du Comité international de coordination des institutions nationales de promotion et de protection des droits de l’Homme (CIC) dont les travaux se sont ouverts le lundi 6 mai 2013 au Conseil des droits de l’Homme à Genève. Il faut dire que l’occasion s’y prête largement.En effet, cette 26ème réunion du CIC coïncide cette année avec la commémoration du 20ème anniversaire de l’adoption par l'Assemblée générale des Nations unies des Principes de Paris relatifs au statut et au fonctionnement des institutions nationales pour la protection et la promotion des droits de l'Homme, et de l’adoption de la déclaration et le programme d’action de Vienne.
Cette réunion a constitué donc une occasion pour les INDH de faire part des principales réalisations des INDH durant ces vingt dernières années et de réfléchir sur les opportunités et les défis qui se posent au CIC notamment en termes de leadership collectif des INDH. Un exercice auquel s’est volontairement livré M. Albert Sasson, en sa qualité de Conseiller du président du CNDH, et d’un des membres de la délégation marocaine ayant pris part à la conférence de Vienne.
« Apres Viennes, ca été toute une entreprise, une histoire et une aventure passionnante au niveau national et international », a souligné M.. Sasson non sans émotion. « Le programme d’action de Viennes étant ambitieux et le nombre d’actions a entreprendre important, le peu d’institutions existantes à ce moment-là devaient se concentrer sur l’essentiel », a-t-il dit. C’est le cas du Maroc qui a concentré ses efforts sur la réparation des préjudices commis par le passé, les droits des femmes ou l’éducation aux droits de l’Homme. Un thème sur lequel a beaucoup insisté la déclaration de Vienne et auquel le Maroc a accordé beaucoup d’importance. L’adhésion à la décennie de ‘l’éducation aux droits de l’Homme 1995-2004’, la mise en place d’un programme gouvernemental d’éducation aux droits de l’Homme et la création de chaires de l’Unesco et des Unités de formation de recherche sur les droits de l’Homme ont, entre autres, permis au Maroc de franchir un grand pas dans ce domaine. Côté liberté et droits de l’Homme, les choses ont également évolué, selon M. Sasson, notamment suite a l’adoption de la nouvelle constitution dont 68 articles concernent les droits de l’Homme et les libertés.
Sur le plan international, le nombre d’INDH est allé crescendo et les efforts entrepris au fil des années ont permis au CIC d’acquérir ses titres de noblesses. « Nous sommes passés par un processus d’apprentissage, nous avons traité de multitudes de thèmes et pu trouver notre créneau sur le plan national et international’ a-t-il dit. Un actif qu’il s’avère impératif de capitaliser et de fructifier à l’avenir notamment en déterminant les priorités du CIC et en adoptant une stratégie à même de permettre d’atteindre les principaux objectifs fixes et de surmonter les contraintes notamment financières auxquels il est confrontés.
Alors qu’il s’engage dans un nouveau tournant, le Conseil a appelé les INDH a insuffler une nouvelle dynamique à cet organisme international. En effet, les travaux de la 26ème réunion du CIC qui se sont poursuivis le mardi 07 mai 2013 ont été marqués par l’élection du nouveau président du Comité. Il s’agit du sud-africain M.Lawrence Mushwana, Président de la Commission sud-africaine des droits de l'Homme, qui succède au jordanien M.Mousa Burayzat, Commissaire général du Centre national des droits de l’homme.