Khadija Amrir, ancienne condamnée à la peine de mort bénéficie de la grâce Royale suite à une initiative du CNDH
Mme Khadija Amrir, ancienne condamnée à la peine de mort a été libérée le lundi 1er août 2016 de la prison de Tanger après avoir bénéficié de la grâce Royale sur le reliquat de la peine sur recommandation du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Le CNDH avait sollicité la grâce Royale pour Mme Amrir, une détenue modèle qui a passé plus de 22 ans en prison et qui a fait preuve de bonne conduite durant son parcours carcéral. A travers cette initiative, le CNDH veille aussi à contribuer à la promotion de la situation des femmes et plaide en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Mme Khadija Amrir s’est vue accorder à trois reprises la grâce Royale pour bonne conduite. En effet, elle a bénéficié de la commutation de la peine capitale à la prison perpétuelle, puis en peine à temps, avant de bénéficier d’une grâce sur le reliquat de la peine. Mme Amrir a consacré les années passées en prison à l’éducation et à l’apprentissage de différents métiers.
A sa sortie, Mme Amrir a été accueillie par M. Mohammed Essabbar, secrétaire général du CNDH et de Mme Soulma Taoud, présidente de la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Tanger.
Le nombre de personnes ayant bénéficié de la transformation de la peine capitale à la réclusion à perpétuité à l’occasion de la grâce Royale du 30 juillet 2016 s’est élevé à 23 personnes.
Il convient de souligner qu’en marge de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort, une délégation du CNDH présidée par M. Essabbar a rendu visite en octobre 2015 à des détenues condamnées à la peine de mort dont Mme Khadija Amrir. Une occasion symbolique pour le CNDH de réitérer son appel à l’abolition de cette peine.
Il est à souligner à rappeler que le Forum mondial des droits de l’Homme (FMDH) organisé du 27 au 30 novembre 2015 à Marrakech avait invité les Etats du monde à soutenir la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU appelant à l’instauration d’un moratoire universel sur les exécutions. Il a également incité les pays non encore Parties du 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international des droits civils et politiques à adhérer à cet instrument international interdisant l’usage de la peine de mort.