M. Driss El Yazami : "La société civile est un partenaire principal dans la création du musée du Rif"
Le président du CNDH, M. Driss El Yazami a insisté sur l’importance de l’implication de la société civile dans le projet de création du musée du Rif, pendant la rencontre sur le rôle de la société civile dans le développement de ce projet, organisée à Nador le vendredi 16 septembre 2011.
Le président du CNDH a commencé par rappeler, dans son allocution d’ouverture, le contexte de l’organisation de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du suivi des recommandations de l’IER en matière d’Histoire, Archive et Mémoire et en application des recommandations du colloque scientifique organisé à El Houceima sur ‘le patrimoine du Rif : quelle muséographie ?’ les 15 et 16 juillet 2011.
Durant cette rencontre, le Président du CNDH a insisté sur trois choix stratégiques : 1- l’institutionnalisation d’une politique moderne des archives au Maroc, la réalisation d’un premier inventaire, le renforcement de l’Institution archives du Maroc, le rapatriement des archives marocaines à l’étranger ( de la France, d’Espagne, des Pays Bas, de la grande Bretagne…), 2- le renforcement de la recherche scientifique dans le domaine de l’Histoire du temps présent au même titre que les compétences nationales dans ce domaine, rappelant la convention cadre qui lie le CNDH à la Faculté des lettres de Rabat pour la création du Master du temps présent et la convention pour la création de l’institut marocain du temps présent, 3- accélération des processus de création des musées régionaux dont le musée du Rif a été la première initiative dans ce sens, qui sera suivie d’autres inititiatives, notamment le musée des oasis ( Agdez- Kelaât Megouna) et le musée national de l’Histoire.
Par ailleurs, M Driss El Yazami a rappelé la formation d’une commission scientifique pour le projet du musée du Rif composée du CNDH, du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, de la commune et conseil régional d’Al Houceima. Cette commission a pour mission d’élargir le cercle des partenaires et cela à côté d’une commission permanente de la société civile pour le suivi de ce projet.
L’objectif de ce musée du Rif, renchérit le président du CNDH, ne se limite pas à la conception classique des musées, mais il se veut un musée moderne hors les murs (musée degré zéro) qui inclut le patrimoine archéologique (notamment dans la région du rif où existent 40 site archéologique). M El Yazami a également rappelé la nécessité de réfléchir aux attentes des acteurs, partenaires et du public potentiel de ce projet et de penser à la pérennité et la viabilité du musée après sa création.
Par ailleurs, les acteurs de la société civile, présents lors de cette rencontre, ont enrichit le débat avec leurs attentes et visions du musée du Rif. Parmi ces recommandations : que le musée soit un espace pluridisciplinaire ( un musée et un centre de documentation et d’archives), adopter une politique de conservation du patrimoine, accorder de l’intérêt au patrimoine maritime et militant de la région, se concerter avec les populations et les ONG, le musée devrait également contenir des rayons dédiés à l’ethnographie, l’archéologie des la région, l’histoire de l’immigration, créer une offre culturelle et inciter les visiteurs à en consommer, promouvoir le développement économique de la région et s’ouvrir sur les communes et l’école, promouvoir l’offre culturelle de la région du Rif, organiser des activités sportives et culturelles ( une marche pour la protection du patrimoine par exemple) afin de contribuer à la promotion du patrimoine et enfin le renforcement des capacités des acteurs dans ce domaine.
Enfin , le Président du CNDH a mis l’accent sur l’importance de la société civile dans la création du musée du Rif, signalant qu’il est prévu que ce musée soit un moteur de développement économique et une institution moderne intégrée et ouverte sur le patrimoine matériel et immatériel de la région.