Colloque international sur la réparation communautaire à Rabat
Le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) et le Centre international pour la Justice Transitionnelle (ICTJ), ont organisé « la rencontre internationale sur la réparation communautaire », du 12 au 14 février 2009 à Rabat.
Le colloque a constitué une occasion pour les participants de différents pays (Pérou, Colombie, Libéria, Indonésie-Aceh, Sierra Léone, Timor oriental...) directement impliqués dans les programmes de réparations. de partager leurs expériences de terrain, de débattre des bonnes pratiques en matière de réparation communautaire et de dégager des idées nouvelles pour faire face aux différents défis que posent ces programmes.
La rencontre se voulait comme un espace idoine pour analyser les différentes perceptions de la réparation communautaire en fonction des spécificités socioculturelles et politiques, partager les acquis, méthodologiques et pratiques et les confronter à la réalité d’autres contextes sociaux, économiques et culturels et consolider les capacités et expertises locales, tant au niveau des organismes gouvernementaux que de la société civile, sur la conception et la mise en œuvre des mesures de réparations collectives ou communautaires.
Intervenant lors de l’ouverture des travaux de cette manifestation, M Ahmed Herzenni, président du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), a affirmé que le Maroc “a franchi d'importantes étapes en matière de réparation communautaire”.
La mise en œuvre de ce programme de réparation, recommandé par l'Instance Equité et Réconciliation (IER), a concerné jusque ici onze régions du Royaume (Al Hoceima, Casablanca- Hay el Mohammadi-, Ouarzazate, Errachidia, Figuig, Khénifra, Khémisset, Nador, Zagora, Azilal, Tantan), a précisé M. Herzenni.
Parmi les objectifs du programme, la préservation de l’histoire et de la mémoire collective, qui passent par la mise en place d’une méthode qui s’articule autour de trois approches: la libre initiative et la participation dans la prise de décision, la promotion de la citoyenneté à travers une participation active des acteurs locaux, et pour finir les besoins stratégiques des différentes catégories sociales et des femmes en particulier.
De son côté, la directrice du programme de réparation au CIJT, Lise Magarell, a mis l'accent sur l'importance de la communication et des rencontres dédiées à l’échange des expériences des pays en matière de réparations communautaires.
Elle a souligné que ce symposium devrait permettre aux participants d'explorer les défis posés par la conception et la mise en oeuvre de ces programmes dans différents contextes sociaux, économiques et culturels.