Accueil des bénéficiaires du projet pilote « Création d’un espace pour l’habilitation des femmes en vue de la création d’un leadership d’ONG dans la région de Zagora »
Le Président du Conseil consultatif des droits de l’Homme, M Ahemd Herzenni, a accueilli le vendredi 10 juillet 2009 à 14h au siège du Conseil, les bénéficiaires du projet pilote « Création d’un espace pour l’habilitation des femmes en vue de la création d’un leadership d’ONG dans la région de Zagora ». Le projet qui est mis en œuvre par le Réseau Associatif de Zagora pour la Démocratie et le Développement (RAZDED), cible les associations travaillant sur les questions des droits des femmes dans la province de Zagora, région concernée par le programme de réparation communautaire.
Ce projet pilote, qui a démarré en Janvier 2008, entre dans le cadre du projet « Promotion des droits humains des femmes et de leur rôle dans le processus de justice transitionnelle au Maroc » mis en œuvre par le CCDH avec l’appui financier et technique de l’UNIFEM et dont l’objectif est d’appuyer le processus de transition démocratique engagé par le Maroc par l’intégration systématique de l’approche genre et droits humains des femmes dans la mise en œuvre des recommandations de l’IER.
Cette visite à Rabat vient à point nommé pour couronner les activités du projet et permettre aux ONGs de femmes de Zagora de découvrir d’autres expériences en matière de réseautage et de plaidoyer pour la cause des femmes, de connaître les actions entreprises pour la mise en œuvre des recommandations de l’IER notamment en matière d’intégration de l’approche genre dans le processus de justice transitionnelle, afin de mobiliser les acteurs locaux autour des actions de plaidoyer pour la cause des femmes de la province de Zagora.
Dans son allocution d’accueil, M Ahmed Herzenni expliqué que le but de ce processus de réconciliation dans lequel s’est inscrit le Royaume, est de libérer les actions et reprendre les initiatives surtout au niveau des régions concernées par le programme réparation communautaire. C’est dans ce sens que le CCDH accorde une grande importance à l’appui des efforts de la société civile à travers le réseautage et le renforcement des capacités. Ainsi, il a ajouté : ‘vos efforts sont la preuve concrète que la réconciliation est faite’.
Concernant le projet de la création d’un leadership d’ONG, M Herzenni a renchérit que la femme doit être conscient qu’elle est porteuse d’un projet et qu’elle doit s’allier avec d’autres catégories pour sortir de la marginalisation, pour que cela ne soit pas un projet catégoriel et pour que les acquis ne se limitent pas à la réalisation de revendications sans pouvoir libérer les énergies.
M Herzenni, a ainsi rappelé que le CCDH a crée une commission ad-hoc qui a pour mission l’intégration de l’approche genre dans les programmes du CCDH et d’élaborer des avis consultatifs relatifs aux réformes des lois, des procédures et des politiques discriminantes à l’égard des femmes.
De son côté, Mme Leila Rhiwi, représentante de l’UNIFEM a rappelé l’importance du renforcement des capacités des femmes élues au niveau local et d’encourager leur organisation en association pour la promotion des droits de femmes ajoutant que la libération des initiatives est tributaire de la consolidation de l’éducation aux droits de l’Homme.