Publication des actes du Forum mondial des droits de l’Homme
La Fondation Ajial pour la protection et la promotion des droits de l’Homme et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) viennent de publier les actes du deuxième Forum mondial des droits de l’Homme (FMDH), organisé du 27 au 30 novembre 2014 à Marrakech sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Cet événement avait été marqué par le Message adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux 9000 participant-e-s en provenance de 95 pays. Sa Majesté y mettait en particulier en exergue l’ambition du Royaume et du continent d’être désormais des acteurs à part entière de la dynamique universelle des droits de l’Homme : « L’universel est commun ; le cheminement est spécifique. Tel est le leitmotiv d’une Afrique responsable, imprégnée et engagée pour les droits de l’homme. Une Afrique qui ne peut rester l’objet sempiternel des débats sur les droits de l’homme. Une Afrique qui souhaite, également, être écoutée pour dire sa contribution à la conception des normes et valeurs réellement universelles. Une Afrique qui ne peut plus et ne veut plus être en marge d’un terrain, qui est aussi le sien », affirmait le Souverain.
L’ouvrage publié reprend sur plus de 400 pages les interventions des éminentes personnalités et défenseurs des droits de l’Homme qui avaient participé aux plénières d’ouverture et de clôture. Il s’agit de M. Baudelaire Ndong Ella, président du Conseil des droits de l’Homme, Gabon, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Jordanie, M. Chowdhury Saber Hossain, président de l’Union interparlementaire internationale, Bangladesh, M. José Luis Rodríguez Zapatero, Ancien Chef du gouvernement, Espagne, Mme Ideli Salvati, ministre chef du Secrétariat des droits de l’Homme de la Présidence de la République du Brésil, Mme Fatou Bensouda, procureure générale de la Cour pénale internationale, Gambie, Mme Naïma Amar, représentante des Femmes Soulaliyates, Royaume du Maroc, Mme Florence Bellivier, secrétaire générale adjointe de la FIDH, présidente de la Coalition mondiale contre la peine de mort, France, M. Jim Boumelha, président de la Fédération internationale des journalistes, Royaume-Uni, M. Ales Bialiatski, vice-président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme , Biélorussie, M. Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine, M. Chibebe Wellington, secrétaire général-adjoint de la Confédération syndicale internationale, chargé des droits de l’Homme, Zimbabwe, M. Juan Martín Fresneda, secrétaire d’État aux droits de l’Homme, Argentine, M. Pablo Ugenta, procureur général, Argentine, Mme Verena Taylor, représentante du secrétaire général du Conseil de l’Europe, Royaume-Uni, M. Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme, France, M. Michel Tubiana, président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme, France, Mme Nassera Dutour, présidente de la Fédération euro- méditerranéenne contre les disparitions forcées, Algérie, Mme Basma Khalfaoui Belaïd, présidente de la Fondation Chokri Belaïd contre la violence, Tunisie, M. Kishore Singh, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à l’éducation, Inde, M. Adil Bensaleh, président de la Fédération nationale des sourds muets, Royaume du Maroc, M. Houssine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Tunisie, M. Derek Nepinak, grand chef de l’Assemblée des chefs du Manitoba, Canada, M. Stávros Lambrinídis, envoyé spécial de l’Union européenne pour les droits de l’Homme, Grèce, Mme Navanethem Pillay, ancienne Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Afrique du Sud, M. Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme, Royaume du Maroc.
La seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux thématiques débattues au sein de plus de 200 espaces d’échange et de formation. Ces débats ayant fait l’objet de synthèses comportant des recommandations et des propositions concrètes, ont porté sur de très nombreuses problématiques dont l’égalité et la parité, le handicap, les droits de l’enfant, les droits économiques, sociaux et culturels, la peine de mort, la justice, les migrants et les réfugiés, l’effectivité des droits de l’Homme, les nouveaux défis des droits de l’Homme, etc.
Le Forum, suivi par 450 journalistes accrédités, avait connu la participation de 140 réseaux nationaux et internationaux, 769 organisations internationales, 3800 associations marocaines et 7 agences des Nations unies. Le Parlement marocain ainsi que toutes les instances constitutionnelles marocaines (HACA, CESE, ICPC, Le Médiateur, etc.) avaient réuni à cette occasion leurs partenaires internationaux et organisé des événements spécifiques. Un village international avait permis à 150 associations et organismes internationaux de présenter leurs activités. Il convient enfin de rappeler que le FMDH avait été marqué par de nombreuses initiatives qui avaient élargi la mobilisation en faveur des droits de l’Homme telles que l’émission par Poste Maroc d’un timbre spécial, la mises en place d’une radio émettant sur la bande FM et d’une WebTV, une forte implication des réseaux sociaux et l’organisation dans toutes classes du primaire et du secondaire du Royaume d’une heure sur les droits de l’Homme.