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Débat au stand du CNDH : quel avenir pour l’accompagnement social au Maroc ?

 

Qu’est-ce que l’accompagnement social ? Comment encourager les jeunes à s’engager dans le travail social ? Deux questions auxquelles ont tenté de répondre les participants au débat sur ‘ La jeunesse et l’accompagnement social’ organisé le dimanche 12 février 2016 au stand du CNDH dans le cadre des activités de la troisième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL). 

La thématique a été abordée à travers l’expérience de la licence en accompagnement social crée par la Faculté des lettres et des sciences sociales de l’Université d’Ibn Zohr d’Agadir, avec le soutien de plusieurs partenaires dont le Conseil général de la Loire-Atlantique (France) et la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) d’Agadir.  

Durant cette rencontre, l’accent a été particulièrement mis sur la définition de l’accompagnement social, un domaine fraichement investi par les jeunes au Maroc, comme l’illustre l’expérience de Abdelhalim Barradine, jeune lauréat de licence en accompagnement social qui officie actuellement à ‘Bayt Taleba’ à Amskroud. ‘Aujourd’hui, l’objectif n’est pas uniquement de garantir l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, mais de contribuer également au développement personnel des étudiantes bénéficiaires en leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences. D’où l’importance de l’accompagnement social », a souligné M. Barradine.

Outre cet aspect de soutien à une catégorie déterminée, l’accompagnement social peut prendre aussi la forme de l’Organisation d’événements à l’échelle locale, de la promotion  de la citoyenneté au niveau local et de la participation à la vie du quartier, a souligné pour sa part, Virginie Templier, stagiaire éducatrice de jeunes enfants qui suit un stage de trois mois dans une localité près de Taroudant.      

L’accompagnement social est un domaine qui reste cependant méconnu et très peu sollicité par les jeunes en raison notamment des difficultés d’accès au monde du travail et à l’insuffisance de l’offre d’emploi dans ce domaine. En effet, l’accompagnement social n’est pas considéré comme un métier à part entière au Maroc, contrairement en Allemagne par exemple où le nombre de demandes d’inscriptions dans cette discipline dépasse le nombre de places disponibles dans les universités, a indiqué Ursula Fasselt, professeur à l’université de Francfort des sciences appliquées et coordinatrice du projet de coopération avec l’université Ibn Zohr.  

Aujourd’hui, l’avenir de l’accompagnement social dépend de la volonté des responsables à lui accorder toute l’importance nécessaire dans les politiques publiques (création de postes d’emploi…) et surtout du degrés de créativité des lauréats qui doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité en vue de créer leur propre projet (crèches…), a conclu Zahra Bibou de la Commission régionale des droits de l’Homme d’Agadir (CRDH) qui a animé le débat.